La Réunion : Le Chikungunya gagne du terrain, une phase épidémique redoutée

L’Étang-Salé reste le principal foyer actif avec 70 cas signalés.

Le virus du chikungunya, présent sur l’île depuis août 2024, connaît une accélération inquiétante de sa propagation. Selon l’Agence régionale de Santé (ARS) de La Réunion, un passage en phase épidémique pourrait être déclaré dans les prochains jours. Cette situation alarme les autorités sanitaires, alors que les laboratoires se préparent à augmenter la capacité des tests PCR.

En moins de deux semaines, couvrant la fin décembre 2024 et le début janvier 2025, 35 nouveaux cas de chikungunya ont été confirmés, portant le total à 138 depuis le début de la détection en août dernier. Ce rythme de progression, combiné à la dispersion des cas isolés, préoccupe particulièrement L’Agence Régionale de Santé.
« Nous sommes passés de 23% à 38% de cas isolés, ce qui montre que le virus circule activement, » déclaré Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS. Plusieurs foyers actifs ont été détectés dans le sud et l’ouest de l’île, avec le plus grand situé à l’Étang-Salé, où 70 cas ont été signalés. D’autres zones concernées incluent l’Ermitage, Grand Bassin, la Ligne des 400, et Trois Mares les Bas.

Face à cette situation, les autorités réunionnaises renforcent les mesures de surveillance et de dépistage. Les laboratoires s’organisent pour multiplier les tests PCR afin d’identifier rapidement les cas et limiter la propagation.

Cependant, le vaccin contre le chikungunya, bien qu’existant, n’est pas remboursé, ce qui freine son utilisation à grande échelle. Cette barrière économique pourrait compliquer davantage la gestion de l’épidémie. L’ARS appelle les habitants à rester vigilants, notamment en adoptant des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques, vecteurs du virus. L’élimination des eaux stagnantes, l’utilisation de répulsifs et la protection par des moustiquaires sont essentiels pour limiter les risques.